jeudi 24 janvier 2013

Les criminels de masse et la "morale internationale"


Il n'y a pas de morale politique au niveau international. Comment comprendre que Blaise Compaoré, assassin et criminel de masse entre tous les dictateurs puisse bénéficier d'un statut de saint, alors qu'il a apporté un soutien logistique, militaire et politique à la rébellion de Ouattara-Soro guillaume et leurs assassins, sans lesquelles des milliers d'Ivoiriens n'auraient pas été tués, violées, et mutilées lors du plus long coup d'Etat de l'histoire. Blaise Compaoré a fourni en échange de l'or et des diamants des armes, des munitions, une base de repli et d'appui, une aide militaire avec des unités combattantes, il ne pouvait donc pas ignorer que les actes que ces rebelles commettaient étaient des crimes. Mais la justice internationale, a géométrie variable selon les intérêts occidentaux est curieusement sourde et aveugle devant la soif de justice des victimes et des pleures des milliers d'orphelins et des veuves que ce coup d'Etat ourdi de l’extérieur de la Côte d'ivoire a fait. 

Tout se passe comme si dans ce monde, une moitié est condamnée à l'esclavage perpétuel, en vivant d'expédients avec la misère et la maladie comme compagnons du destin et l'autre moitié libre de tout, y comprit le droit de vie ou de mort, le droit de spolier, voler et piller les ressources de ceux qu'ils considèrent comme des esclaves.

Cette justice des riches et des puissants est bien à géométrie variable. Pour avoir fait la même chose en Sierra Léone, et d'ailleurs, non pas pour ce qu'il a fait de pire dans son propre pays, Charles Taylor croupit en prison. Laurent Gbagbo qui n'a fait que se défendre, en toute légitimité, subit les foudres des maîtres inquisiteurs du monde pour avoir refusé de céder le poste présidentiel, non pas à celui que les ivoiriens avaient choisi, mais à celui que eux, les faiseurs de roitelets ont décider de placer à la tête de la Côte d'Ivoire pour les permettre de piller les nouvelles ressources de ce pays en esclavagisant les ivoiriens sous le poid des dettes inopportunes et intéressées, des dépenses ostentatoires qui n'ont rien de rationnel par rapport aux choix et nécessités du peuple ivoirien..

Cette même amoralité s'abat maintenant au Mali depuis que des recherches ont démontré que ce pays regorge d'énormes potentialités en ressources gazières, en or et en uranium. Il vit une situation d'insécurité depuis lors. Celle-ci a vu son apogée avec la division du pays en deux. Ce qui rappelle étrangement le cas de la Côte d'Ivoire: l'occupation du nord par les rebelles islamistes et le sud par le gouvernement, et entre les deux, les troupes françaises. Les Touaregs qui ne sont pas les seuls habitants du nord Mali sont depuis 2003 instrumentalisés par les occidentaux et les voisins arabes et nord africains.

La France joue au pompier pyromane dans ce pays pour avoir la place belle. Son intervention au Mali est une mise en scène destinée à s’emparer de l’or et de l’uranium maliens, tout en se positionnant dans une région stratégique aux ressources minières, pétrolières et gazières importantes. La perspective de la déroute des jihadistes soutenus par la France en Syrie éloigne les prétentions françaises sur le gaz syrien. Elle lorgne alors du côté sud Algérien et sud Libyen. La déstabilisation de la Libye,  de la Tunisie, du Mali, et bientôt de l'Algérie obéit à ce schéma. Comme pions dans la région, ils ont les touaregs. Les français sont parvenus à soudoyer et à retourner des groupes Touaregs en les finançant abondamment et en les armant, aussi bien avec les stocks d'armes de Kaddafi qu'avec le parachutage de 40 tonnes d'armes françaises.  Elle a instrumentalisé les Touaregs en les poussant à faire prévaloir leurs revendications par les armes. Ceux-ci se sont fait "aider" par des groupes plus extrêmes qui se sont emparés de la lutte et l'ont transformée en Jihad. Ce qui n'était pas prévu au calendrier c'est que ces armes se retournent aujourd'hui contre la France, ses citoyens et ses intérêts, non seulement dans la région, mais aussi dans le monde et ceci à cause des choix politiques sans prospective. A moins que cela soit voulu dans le cadre d'une stratégie globale visant deux objectifs simultanés: le premier étant de détruire l'infrastructure islamo-jihadiste armée mise en place par la France et qui a bien rempli son rôle de déstabilisation des pays aux richesses convoitées, le deuxième étant de s'accaparer de ces ressources par une recolonisation durable et par une présence militaire permanente dans la région. 

 Le Mali est le seul pays démocratique dans la zone, ou l'alternance démocratique se fait en toute transparence sans contestation. La démocratie et donc la liberté rend vain la lutte armée. Le débat et les échanges existent entre citoyens et diverses communautés ethno-réligieuses ou regionales, et sur ce, les maliens ont démontré leur maturité politique et une maîtrise démocratique certaine. Convaincre le plus grand nombre de personnes pour faire prévaloir ses idées au cours d'un scrutin libre et transparent est pourtant le credo des hommes politiques maliens, qui, vu l'extrême pauvreté du pays, ne peuvent s'engager dans des guerres coûteuses sans lendemain pour conquérir le pouvoir par la violence. Les revendications corporatistes, politiques voir séparatistes sont aisément et librement défendues dans le cadre de la concertation nationale sans exclusive. L'arme de la violence ne peut se justifier ici tant que toutes les voies pacifiques et démocratiques ne sont pas épuisées, contrairement aux cas concrets de la confiscation du pouvoir dans des régimes autocratiques et autoritaires comme au Gabon.


Criminel de masse: Ouattara installé par son ami Sarkozy
au prix des milliers de morts et des destructions massives
Et pourtant, malgré cette ouverture démocratique, unique en françafrique, le 21 mars 2012, un étrange coup d’État est perpétré au Mali. Un mystérieux « Comité pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’État » (CNRDRE), avec à sa tête, un non moins ténébreux Capitaine Sanogo, renverse le président Amadou Toumani Touré, Chef d'Etat légal et légitimement élu, et déclare vouloir restaurer l’autorité malienne au Nord du pays. La France sous Sarkozy, au lieu de condamner ce putsch et exiger le retour à l'ordre constitutionnel, dit tout simplement "prendre acte de la situation". Ce qui, en d'autres termes veux dire " vous avez le soutien de la France". Cette posture, au regard de l'histoire de la françafrique, démontre que la France était l’instigateur de ce putsch, ou tout au moins a encourager ou laisser faire pour qu'on l'appelle pour éteindre le feu. Il en a résulté une grande confusion, les putschistes étant incapables d’expliquer en quoi leur acte améliorera la situation. Le renversement du président Touré est d’autant plus bizarre qu’une élection présidentielle était prévue cinq semaines plus tard et que le président sortant ne se représentait pas. Le CNRDRE, composé par des officiers formés aux États-Unis, empêche la tenue de l’élection présidentielle et transmet le pouvoir à un des candidats, en l’occurrence le francophile Dioncounda Traore. Ce tour de passe-passe est légalisé par la CEDEAO, dont le président n’est autre qu’Alassane Ouattara, autre putschiste mis au pouvoir un an plus tôt par l’armée française en Côte d’Ivoire au prix des milliers de morts et des destructions massives. La CEDEAO étant une superstructure supra nationale qui n'a rien de démocratique, on voit mal comment celle-ci peut passer outre le choix souverain du peuple malien.

Ce qui gène ces réseaux de la françafrique, quoiqu'en disent les socialistes français, c'est qu'ils ont du mal à accepter qu'une ancienne colonie deviennent libre et démocratique. C'est plus facile de corrompre un dictateur placé au pouvoir par cette mafia qu'un président élu.Un dictateur est une marionnette, un corrompu, un vendu qui obéit aveuglement à ses maîtres qui l'ont placé au pouvoir, par conséquent il défend leurs intérêts et non ceux de sa population. Un président démocratiquement élu et qui a tout le soutien populaire de son peuple n'obéit qu'a sa conscience guidée par son mandat et sa mission au service du peuple qui la élu.

Le Mali longtemps délaissé pour son extrême pauvreté, va, comme beaucoup d'autre pays avant lui, découvrir la malédiction qui frappe les pays noirs dans lesquels on découvre des richesses. L'oeil du prédateur et la convoitise de l'oligarchie financière internationale sont désormais braqués sur ce pays. L’intervention française au Mali, bien que présentée comme une décision prise en urgence en réponse à des développements dramatiques sur le plan militaire et humain, n'a rien de désintéressée. La décision de déstabilisation de la démocratie malienne pour le bénéfice d'Areva a été prise sous le régime de Sarkozy. Hollande n'a fait qu'exécuter des plans dont le calendrier était fixé à l'avance. Ils sont là pour rester : l'alibi est trouvé, c'est le terrorisme. C'est aux maliens de se battre pour leur liberté et leur démocratie. C'est également leur droit de faire appel à une aide extérieure par une autorité légitime et non une marionnette.

jeudi 17 janvier 2013

Les Bongo Ondimba ont détroussé le Gabon

Documentaire de la chaine Française France 3: Pièces à conviction du mercredi 16 janvier 2013

http://programmes.france3.fr/pieces-a-conviction/

Et la corruption?

La lutte contre la corruption ne doit pas seulement frapper les petits cadre et laisser les grands dirigeants tranquilles. Les règlements et les lois sont faits pour réguler le fonctionnement de l'administration, mais aussi bien encadrer l'exercice du pouvoir et réglementer la vie en société. Le recours aux santions est donc primordial pour un exercice serein de la souveraineté. Au Gabon la corruption est un fléau qui est loin d'être jugulé. Il est implanté aussi bien au sein de l'administration comme à tous les échelons de la société. Celle-ci n'est tempéré ni par une presse libre, ni par un système judiciaire indépendant.

samedi 12 janvier 2013

Le régime des Bongo-Ondimba-PDG est bien un Système Criminel Intégré (SCI)


 Nous allons définir ici le système criminel intégré comme une organisation maffieuse qui a prit possession d’un Etat. L’Etat existe bel bien dans ses structures institutionnelles et territoriales, politiques et économiques, militaires et sociales. Mais l’organisation criminelle est en soit intégrée, c’est à dire que toutes les composantes institutionnelles de l’Etat sont gangrenées et concourent à la criminalité organisée. Autrement dit toutes les opérations (actions intégrées dans des systèmes d’actions intériorisées dans l’appareil étatique) sont faites au nom de l’Etat mais au seul bénéfice des individus ou du groupe d’individus qui les ont initiées au dessus desquels se trouve le dictateur.
Un homme qui a passé toute sa vie
à détruire le Gabon
Sont intégrés dans le système, des responsables de l’administration, des hommes politiques, des militaires, des juges, etc tous partie prenante de l’organisation criminelle. Chaque membre est lui aussi chef d’un sous système, avec des sous chefs qui eux aussi ont des mini systèmes, c’est un système de cercles concentriques ou les décisions les plus importantes se prennent au centre. Il a été Installé par Focard dans la pluspart des dictatures de la françafrique. Au Gabon, il a instruit et instrumentalisé Albert Bongo dés sa prise de pouvoir en installant un régie d’exception ou la criminalité est au centre de toute activité du régime.

Nous allons illustrer notre propos par deux exemples :

Grace à la FM, il a mis le Gabon en coupe reglée
Le premier est celui des poupées russes qui s’emboîtent les unes dans les autres. Mais l’idée n’est pas parfaite, car il faudrait alors une super poupée qui aurait en son sein plusieurs ensembles différents de poupées russes, toutes concurrentes dans leur zèle à paraître le mieux du monde aux yeux du chef, mais concourant toutes au même but : Celui de conserver le pouvoir en se servant le maximum possible de l’Etat et de ses ressources. L’image est en effet incomplète, car, si la super poupée est le système, on a du mal à placer, dans tous cela, le chef.

C’est ce qui nous emmène au deuxième exemple. Une automobile est un système complexe, composé d’autres sous-systèmes, plus simples, et dont l’ensemble concourt à la fonctionnalité globale du véhicule, qui est ici un déplacement. L’alternateur est une composante de la voiture, donc un sous système qui est composé des bobines, des balais et d’un rotor. Et son rôle est de produire l’électricité. Cette électricité permet non seulement de recharger la batterie d’accumulateur, mais également de fournir l’électricité aux lampes (phares, voyants du tableau de bord, feux, clignotant qui sont en soit aussi des sous systèmes, etc). Cela permet au conducteur donc au chef de conduire la nuit entre autre. Mais l’alternateur n’est pas la seule composante fonctionnelle de l’automobile. Il y a le moteur sans lequel la voiture ne peut rouler, La coque et l’habitacle pour s’abriter et loger l’ensemble du système, les freins, qui permettent de s’arrêter, il y a les roues, sans lesquelles le déplacement ne serait pas possible, il y a la direction composée du volant, de la crémaillère et des rotules, pour prendre des directions etc. Tous cela sont des sous systèmes du système « automobile ». Ils sont intégrés dans le système automobile. Et leurs actions spécifiques sont également intégrées dans un ensemble d’actions intériorisées qui concourent à un objectif fonctionnel global.

Dans ce système criminel intégré chaque élément du système a son rôle bien déterminé. Personne ne marche sur les plates bandes de l’autre. Tous sont complémentaires, la concurrence, du point de vue humain, se situe ici, que dans l’excès de zèle pour servir le chef et dans la capacité de nuire à d’autres sous-systèmes, pour principalement occuper le poste plus juteux que le sous-système voisin détient. Le seul maître du jeu est le conducteur « le Timonier ». Il conduit seul les débats. Il nomme et révoque qui, il veut. Il prend la direction économique et sociale, ou politique qui l’arrange. Personne ne peut le contredire, car il est détenteur de la raison absolue et du pouvoir absolue. Dans le cas du Gabon Bongo Ondimba père se disait même créateur du Gabon qu’il a laissé en héritage à son fils adoptif. Tous les membres du système pensent « sous sa haute inspiration » et décident sous ses ordres de sa « haute sagesse »,  comble du blasphème « après Bongo ondimba vient Dieu » scandait un des pasteurs du dimanche à la gloire du roitelet équatorial, aujourd’hui député d’une chambre d’enregistrement, elle aussi à la gloriole d’un dictateur auto érigé en demi monarque qui se fait appeler RAIS.
Joseph Rédjambé, assassiné par Ali Bongo-Ondimba
Tous, fifres et sous-fifres, culs et couvres-culs, s’habillent et se coiffent comme « le guide éclairé ». L’élégance du menton est la règle, l’arrogance qui cache mal une ribambelle d’incompétence est l’exception. La pensée unique est de rigueur, nul ne peut se permettre de penser ou d’agir autrement que de la manière dont le guide voit les choses. Parfois, il organise la zizanie entre ses sous systèmes, histoire de les secouer un peu, parfois il fait la promotion d’un sous-système au détriment d’un autre, mais dans tous les cas, « il ne se sent pas obligé d’être juste envers tout ce qu’il a créé » et qu’il dirige, pour reprendre les termes d’Amadou Kourouma (en attendant le vote des bêtes sauvages).

Comme la maffia subdivise ses territoires, le système criminel intégré des Bongo-ondimba ont subdivisé le gabon en sous territoires nommée provinces au dessus desquelles se trouve un sous roi, un parrain. Celui-ci est le chef incontesté et incontestable de la province. Il n’y a que le parrain suprême du pays qui peut le démettre. Ce parrain est le chef de la province et de tous les ressortissants de celle-ci. Aucun espoir d’évolution social d’un individu, du développement économique de la province, de la liberté des personnes etc ne peut être envisagé sans lui. A chaque nomination d’un ressortissant de la province, un avis lui est demandé. En cas d’avis négatif, la personne, même si elle est compétente pour le poste, se verra refusé celui-ci dans le meilleur des cas. Dns d’autres cas il peut s’attirer les foudres du parrain s’il passe outre. Le parrain de la province dirige et s’occupe de tout, grâce à d’autres sous systèmes qui dépendent de lui, il gère tout le système économique, administratif, social, politique et culturel de la province. Il fait remonter les bénéfices au chef suprême.

Sur Chaque sous détourné au Gabon , Bongo-Ondimba père et aujourd’hui le fils,  a toujours eu sa quôte-part. C’est pourquoi, de tous les barons du régime détourneurs des fonds publics, aucun n’est parti en prison. Seuls ceux qui ont eu l’outrecuidance d’oublier le « patron » ont connu la misère de « sans famille » la prison malfamée des Bongo-Ondimba.

Les neufs parrains de la province vont faire la promotion d’autres sous parrains dans les grandes villes de la province dont elles dépendent. Ces derniers vont également faire la promotion d’autres sous-sous parrains dans les départements, puis ceux-là dans les villages et petites villes etc.
Ce qu’il faut noter ici, c’est que cela se fait sans préjudice des fonctions ministérielles ou étatiques occupées par l’un ou l’autre membre du système. C’est un système pyramidal, dans lequel, il n’y a que les membres du système qui savent qui est « plus gradé que l’autre ». En effet, on voit parfois le parrain de la province occuper un poste de moindre valeur par rapport à son poulain qui est ministre, mais il n’est pas, pour autant, au dessus de son parrain dans le cercle du pouvoir.


Elisabeth N. une victime de la
répression sauvage d'Ali Bongo Ondimba
Dans un système criminel intégré des Bongo-Ondimba, la règle d’or et le principe de base ont pour finalité d’imposer à des postes clés les membres de l’organisation, au détriment de la compétence. Seul compte, le degré d’affiliation et d’inféodation au système et aux écoles mystiques. Cela leur permet d’embrigader les jeunes cadres qui terminent leurs formations.

Dans ces systèmes, les lois existent, elles sont même parfois très bonnes mais elles sont en fait que des instruments de pouvoir et de répression au service du système criminel. Elles permettent de criminaliser toute contestation sociale et toute velléité de liberté et de démocratie. Les institutions républicaines n’ont pour seul but que de donner un visage faussement institutionnel. En faite elles servent à la judiciarisation de toute manifestation sociale, à la création des lois iniques qui permettent des endettements excessifs et injustifiés, et à valider les faux scrutins et coups d’Etats électoraux.

La violence des SCI, ici en Côte d'Ivoire

La peur est l’armature du système criminel intégré. Il se maintien en organisant la peur par une répression sauvage (violences extrêmes, assassinat, tortures, emprisonnement, persécutions, etc) et par la corruption généralisée de la société. Les intellectuels sont particulièrement visés. Ceux-ci sont entraînés dans la logique de l’avilissement des intelligences et du renoncement de soi, et de ses opinions de ses convictions. Tout le monde doit «brouter là ou il est attaché» et «qui n’est pas avec le grand guide éclairé est contre lui» autrement dit tout le monde doit voler comme le guide le fait si-bien, qui ne le fait pas est contre lui et doit en subir les conséquences. Comme disait un dramaturge « volons, violons, tuons, mangeons, dansons, buvons, baignons-nous dans le stupre et la gaudriole sur cette terre elle à nous seuls, car le royaume de Dieu nous est incertain » : C’est la ligne directrice sur laquelle se bâtit les actes d’un régime qui est en fait un système criminel intégré.

Violence contre les port-gentillais pourtant sur
lesquelles ABO tire la richesse dont il s'en orgeuillit
Pour tenir la population, le régime d'exception est le socle du système criminel intégré, La population est infestée d'espions qui rendent toute communication intellectuelle ou politique impossible, ou en tout cas, risquée. L’Etat punitif est omniprésent. Cela encourage la délation et la dénonciation au travail entre collègues, à la maison entre les membres de la même famille, à l'école, au Lycée, à l'université etc. Aucune composante de la société n'a échappé à la délation et à la dénonciation érigée en système de contrôle et de répression des intelligences. Il y a l’association des Tradi-praticiens et Ngangas, des voyants, des pûtes, des anciennes maîtresses de Bongo etc, tout citoyen peut se faire payer un renseignement en le rapportant directement à un proche de Bongo. Il n’est pas rare, qu’un cadre, un homme politique, s’entende répéter au téléphone le matin par le roitelet en personne les propos qu’il a tenu la veille en privé à des amis sûrs. Dés que c’est fait le cadre panique et se sent traqué, il n’a plus confiance en personne et se sent seul, il s’isole, il devient pestiféré car plus personne ne le fréquente.
Dans cette République bananière tout le monde est épié. Combien de fois n’a t-on vu des épouses dénoncer leurs maris pour des propos qu’ils ont tenu contre le régime ? Cette République a poussé les aberrations jusqu’à considérer comme fondé des rêves fait par le guide éclairé dans lesquelles il voyait certains le critiquer ou préparer un coup d’Etat. Des enseignants ont été emprisonnés et condamnés à des lourdes peines pour avoir tout simplement expliqué que la démocratie était le pouvoir du peuple par le peuple. Ils ont été injustement dénoncés par des élèves grassement payés pour cela.

Violation des frnchises universitaires:
 ici au collège Bessieux
Sous la férule du régime des Bongo-Ondimba, il est difficile de pousser un simple soupir, une exclamation, donner une opinion même chez soi sans que le guide éclairé n’en soit averti. Il est impossible de sortir un soir de chez soi avec des amis, manger un morceau quelque part, ou aller chez une copine sans que les sous-fifres n’en informe le dictateur. Il n’y a que cet homme pour dire combien de réseau de renseignement fourmille dans un petit pays d’un million et demi d’habitants. Les chiffres officiels font état de 25000 agents de renseignement hormis les forces régulières de l’armée, de la gendarmerie ou de la police, soit un rapport minimum d’un agent pour 28 personnes, et quand les élèves, les fonctionnaires, les membres de la famille, de l’ethnie, les membres de la province du roitelet sont mis à contribution ce rapport s’approche dangereusement de un agent pour dix personnes.

Tous les services de renseignement, que ce soit ceux de l’armée, de la police, de la gendarmerie, de la présidence, du centre de documentation sont dirigés par les membres de la famille Bongo-Ondimba. Par ailleurs tout auteur de tract ou tout autre moyen d'expression du même style est arrêté et subit les pires tortures pour avouer des complots qui n'existent pas. La liberté d'expression qui avait été si chèrement acquise du temps de la coloniale s'envolée d'un coup en 1967 pour réapparaître sous la pression populaire insurrectionnelle en 1990. Depuis l’arrivée du fils dictateur en 2009 par un coup d’Etat, les libertés des gabonaises et des gabonais ont de nouveau été confisquées. Mais ce n'ést pas tout, les gabonais découvrent que même le droit de vote, de choix de leurs représentants, leur est désormais interdit. Les candidats à la députation ou à toute autre consultation électorale leurs sont imposés, avec à la clé un trucage dés élections qui font de ces non-élus des usurpateurs de suffrages dés populations.
Aujourd'hui encore à l'an 2013, la démocratie des Bongo-Ondimba impose toujours l'unanimisme et n'admet pas la moindre contradiction. La prohibition, de façon sélective, des partis, des syndicats et journaux gênants, est le lot quotidien des mesures de privation de libertés que vivent les Gabonais.

Un système criminel intégré est une maffia installée à la tête d’un pays, à l’image des narco-état d’Amérique du sud. Il y a un tyran arrivé par des méthodes peu orthodoxes au pouvoir. En fait le tyran pour qu’il existe, a besoin, avant tout, d’un Etat tyran. Alors il va morceler les responsabilités. C’est ainsi que celui qui se chargera de l’arrestation ne fera que son travail de policier, celui qui se chargera de la garde des détenus ne fera que son travail de gardien de prison, le conducteur ne fera que son travail de chauffeur et les plus cruels vont commettre l’acte final. Tous les actes qui ont étés commis à des degrés divers concourent à la réalisation de la barbarie et à la pérennité du système. Le tyran a donc besoin d’autres petits tyrans pour accomplir le génocide. Ces derniers le font le plus naturellement en faisant leur travail : Ils obéissent à l’autorité. Des expériences menées en 1960 à 1963 sur la soumission à l’autorité démontrent que près de deux tiers de la population obéissent et acceptent d’exécuter n’importe quel ordre émanant de l’autorité dans un Etat démocratique et que dire d’un Etat tyrannique ?

Dans un Etat démocratique, la criminalité est la conséquence du développement et de ses avatars. Elle n’est pas l’Etat puisque l’Etat combat cette criminalité et l’amoindris à un niveau de nocivité insignifiante. La criminalité reste omniprésente néanmoins et branche ses tentacules dans les divers points faibles de l’Etat. C’est ainsi que l’on parle épisodiquement de la corruption d’un fonctionnaire ou d’un ministre. Ceux-ci sont très vite démissionnés et jugés.

La France de Sarkozy a installé un SCI
en Côte d'ivoire au prix des milliers de morts
Dans un Etat érigé en système criminel intégré, cas des narco-Etats, des républiques bananières, des dictatures et autres autocraties, la criminalité est l’essence, la raison d’être de l’Etat. Le Gabon, Etat dans sa forme démocratique réelle, constitutionnelle et républicaine n’existe pas. Toutes les institutions qui sont sensé constituer l’Etat sont factices. Seul le dictateur existe et dirige. Tout est centralisé. Il délègue quelques pouvoirs à ses proches (généralement celui d’exécuter ou faire exécuter ses ordres) mais c’est toujours lui qui a le dernier mot. Dans un tel Etat, toutes les composantes de l’Etat sont intégrées et se caractérisent par une interdépendance fonctionnelle entre eux et en rapport direct avec le tyran. L’armée prétorienne de tendance mono - tribale est le glaive et le bouclier du système sur lesquelles tous les petits tyrans s’appuient pour asseoir leur autorité. Elle n’est pas constitué pour protéger le peuple, mais pour le tenir en respect du système et donc pour protéger la dictature. Ce n’est pas des unités combattantes capables de défendre la république ou la nation contre un danger extérieur, mais c’est une force prétorienne de lâches qui ne peuvent agir que devant des unités désarmées : Gérard de Villier l’a écrit dans son opus « les armées africaines ne connaissent que deux formes de luttes : le massacre et la fuite ». en effet le massacre devant des populations sans défense et la fuite quand ces populations s’arment et s’organisent pour se défendre.

 Au Gabon chaque membre influent du système a sa cours, ses obligés, ses maîtresses, sa milice et son business. Tous les barons du système sont partie prenante de la mafia. Chaque baron, à son niveau, a une responsabilité qui se confond avec la responsabilité officielle de l’Etat. Il se sert de son pouvoir pour résoudre les problèmes liés à la mafia dans toutes ses formes. L’ensemble de tous ces micros systèmes intégrés dans l’Etat fait du Gabon un système criminel intégré. C’est ce système qui dirige, avec la bienveillante attention d’une certaine France non moins mafieuse, le Gabon depuis cinquante ans.

Jean Ndouanis

jeudi 10 janvier 2013



Présentation des Vœux de Nouvel An au Peuple Gabonais de l'Union des Forces pour l'Alternance UFA

Chers Compatriotes,

Il est temps de lancer une révolution
pour chasser la dictature des Bongo Ondimba
C’est un grand plaisir pour moi de m’adresser à vous en ce début d’année 2013 pour vous présenter, au nom des Partis membres de l’Union des Forces pour l’Alternance (UFA), nos vœux les plus sincères de santé, de bonheur, de prospérité, de solidarité, de patriotisme et de paix.

Que cette année 2013 soit pour vous, Peuple Gabonais, celle au cours de laquelle vous retrouverez la souveraineté, votre souveraineté confisquée depuis 45 ans par le système BONGO ONDIMBA.

Comme il est de coutume, en toute fin d’année et en début d’une année nouvelle, l’occasion est donnée de jeter un regard rétrospectif et prospectif sur la vie de notre pays.

Cet exercice qui exige de nous beaucoup de clairvoyance nous conduit irrémédiablement à faire le bilan de notre action d’une part, celui de l’action du pouvoir en place, d’autre part.

A la suite des élections législatives du 17 Décembre 2011, l’Opposition gabonaise a adhéré à votre souhait, maintes fois exprimé, de nous voir rassemblés pour unir nos forces dans la perspective de l’alternance au pouvoir.

Ce souhait a été concrétisé lors des Assises de Mouila des 7, 8 et 9 Septembre 2012 avec la naissance de l’UNION DES FORCES DU CHANGEMENT (U.F.C). Mais c’était sans compter avec les démons de la division qui ont tenté de briser l’espoir de tout un Peuple. C’est ainsi que l’UFC a éclaté, peu de temps après, en deux groupes avec d’un côté : l’Union Factice Complice du pouvoir (UFC), et de l’autre, l’Union des Forces pour l’Alternance (UFA) restée fidèle aux résolutions de Mouila, à savoir :

Le Raffermissement de l’unité de l’Opposition ;
L’Aboutissement de l’Alternance Politique Démocratique ;
La Réhabilitation de l’Union Nationale injustement et arbitrairement dissoute;
L’Organisation d’une Conférence Nationale Souveraine.
L’UFA qui vient d’être légalisée par le Ministère de l’Intérieur sous le Récépissé N°3035/MISPID/SG/CE1 du 31 Décembre 2012 estime que ces objectifs constituent la meilleure voie de sortie de la crise multisectorielle et multiforme que traverse notre pays.

S’agissant notamment de la Conférence Nationale Souveraine, sa tenue est un impératif parce qu’attendue par la grande majorité des Gabonais. Elle doit nous permettre de reconstruire un Etat véritablement démocratique et d’apporter des solutions à la crise politique, économique, financière, sociale et culturelle.

Notre volonté est de faire du Gabon un pays réellement démocratique, un pays où tous les équilibres sont atteints, un pays où il fait vraiment bon vivre pour toutes les catégories sociales.

Nous en sommes capables dans la mesure où notre pays dispose d’un potentiel humain qualifié, d’un sol et d’un sous-sol très riches dont DIEU nous a gratifiés.

Mais qu’est-ce que le système BONGO ONDIMBA en a fait depuis près d’un demi-siècle de règne sans partage ?

Sans absoudre les méfaits de 42 ans du règne de BONGO ONDIMBA Père, reconnus par lui-même dans son discours testamentaire de décembre 2007, nous vous invitons à nous arrêter sur les trois années de cette dictature que nous subissons avec BONGO ONDIMBA Fils.

Dans son discours d’investiture et dans tous les autres qu’il nous sert jusqu’à présent, Monsieur Ali BONGO ONDIMBA promet au peuple gabonais entre autres :

Un ambianceur et un jouisseur comme ce
clown n'a pa sa place à la tête du Gabon 
Premièrement : Une saine gestion des finances publiques : Nous assistons au contraire à des transferts massifs d’argent à l’Etranger illustrés notamment l’année dernière par la disparition de 500 milliards de FCFA de nos caisses, aux disparitions de chapitres entiers des budgets, à une frénésie immobilière de grand luxe tant à Libreville qu’à l’extérieur du territoire national , à la multiplication des voyages présidentiels dont chacun coûte plusieurs milliards de FCFA, à la folie dans l’achat des voitures de grand luxe quand on sait que des milliers de gabonais croupissent dans la misère. Tout cela confirme que l’Etat est géré par une oligarchie d’ambianceurs et de jouisseurs insatiables.

 gabonais, Ali Bongo  se tape des villas à 70 milliards de FCA
Deuxièmement : Une meilleure éducation pour les enfants et une meilleure formation pour les jeunes. Nous constatons qu’en trois ans malgré la mise à disposition d’un budget de plus de 81 milliards de Francs CFA, aucun collège nouveau, aucun lycée nouveau, aucune université nouvelle, aucun internat nouveau n’a été livré; d’où la solution, ridicule, pour le nouveau CES d’Angondjé (1 500 élèves en classe de 6ème) de squatter les vestiaires du Stade de l’Amitié, un don de la Chine, qui nous a pourtant coûté plusieurs centaines de milliards de Francs CFA. En outre, pendant que l’Université Omar Bongo patauge dans la boue et est exposée à tous les risques d’insécurité, Ali BONGO ONDIMBA choisit de faire un don de 10 milliards de FCFA à l’Université d’Oregon aux États-unis d’Amérique ;

5000 logements, mon C...!
 Troisièmement : La construction de 5000 logements par an. Trois ans après, aucune maison n’est sortie de terre ; le déficit en logements reste entier. L’une des solutions envisagées au problème du logement est d’importer des maisons préfabriquées qui n’apportent rien à l’économie nationale.
Dans le même ordre d’idées les 1000 logements promis pour fin Décembre 2012 par le Premier Ministre M. NDONG-SIMA lors de sa Déclaration de Politique Générale, ne sont toujours pas visibles à ce jour.
Les propriétaires des logements et bâtiments détruits arbitrairement n’ont que leurs yeux pour pleurer.

Quatrièmement : Ali BONGO ONDIMBA affirme dans son discours du 31 Décembre 2012 que « près de 6000 emplois ont été créés dans le secteur du BTP et sont actuellement occupés dignement par de jeunes compatriotes« . Quand on sait que le chômage a été aggravé dans notre pays à hauteur de 30% de la population active, que les quelques emplois crées l’ont été, surtout dans le Bâtiment et Travaux Publics (BTP) et le Secteur de l’industrie du Bois par de nombreux Directeurs d’ Entreprise qui ont importé la main d’œuvre de leur pays d’origine, que plusieurs milliers de fonctionnaires gabonais subissent un chômage incompréhensible ; certains étant contraints de rester à la maison pour délit d’opinion.

Les affirmations selon lesquelles le Gabon » se déploie comme un vaste chantier multiforme » ne relèvent que de la pure propagande politicienne.

Les gabonais ne doivent jamais oublier
ces criminels même en enfer
Cinquièmement : Ali BONGO ONDIMBA parle de l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages. Tout le monde sait que la vie chère au Gabon reste un problème crucial. Nous continuons de dépendre toujours de l’étranger. Rien n’est fait en vue d’encourager la production vivrière locale. Mais pendant ce temps, Ali BONGO ONDIMBA impose la Société OLAM dans la culture de l’hévéa et du palmier qui sont des produits de rente. En trois ans d’exercice du pouvoir, la Méthode Ali a donc fait en sorte que notre tissu économique se dégrade dangereusement au fil des jours. Les indicateurs attestent que le secteur productif est encore au point mort et que le Président et ses affidés se complaisent seulement dans des discours pompeux aux effets d’annonce. Rien de plus.
eau dans des puits de fortune
La misère endémique est telle que plusieurs ménages gabonais à Libreville se nourrissent aujourd’hui à la décharge publique de Mindoubé. Les mesures annoncées sur la TVA et autres ne produisent aucun effet.

Sixièmement : S’agissant des transports. C’est vraiment le désastre ! Libreville et Port-Gentil sont pratiquement coupées du reste du pays ; l’inexistence de transports urbains est criarde dans la capitale, le chemin de fer que l’Etat a aujourd’hui beaucoup de mal à entretenir est en état de dégradation avancée et les transports aériens sont en pleine déliquescence. La Société Nationale de Transports Aériennes annoncée avec fracas à l’issue du Conseil des Ministres délocalisé de Mouila par Ali BONGO OMDIMBA avant la CAN 2012 reste un fait de pure propagande.



Septièmement : Ali BONGO OMDIMBA a pris l’engagement de lutter contre les crimes à but fétichiste.

La main du diable taché
du sang des gabonais
Nous constatons au contraire que les auteurs et commanditaires de ces crimes qui sont pour la plupart des personnalités politiques demeurent à l’abri d’un pouvoir qui les protège et les soustrait à toute poursuite judiciaire.
A ce propos, l’UFA espère que la récente levée de l’immunité parlementaire d’un Sénateur, donnera lieu à l’application d’une procédure régulière et que la justice fera son travail jusqu’au bout.

Huitièmement : Ali BONGO ONDIMBA se targue d’être un grand défenseur de l’Environnement. Cependant il ne dit mot sur le désastre écologique que constitue le récent déversement de pétrole à OMBOUE ayant entraîné la destruction d’une grande partie (faune et flore) de la région du Fernan – Vaz.

Neuvièmement : S’agissant de la crise centrafricaine, les protagonistes se retrouvent à Libreville du fait que le Gabon abrite le siège de cette Institution sous – régionale sous la présidence de Monsieur Denis SASSOU NGUESSO, Médiateur désigné de la CEEAC.

Pour l’UFA, l’arbre à palabres est mal planté.

En effet, il importe de relever que le Gabon lui-même est en pleine crise en raison du déficit de dialogue démocratique voulu et entretenu par Ali BONGO ONDIMBA.

La CEEAC et la Communauté Internationale, en sont-elles conscientes ? Attendent-elles que les Gabonais prennent aussi les armes pour qu’elles s’en préoccupent ?

Dixièmement : Le Président de la République parle de politique nécessaire de Décentralisation alors qu’il freine pour ne pas attribuer les 10% du budget général de l’Etat qui doit permettre à toutes les collectivités locales un développement équitable et équilibré.

Chers compatriotes,

Vous conviendrez donc avec l’UFA que les hésitations d’un Chef d’Etat à promulguer une loi votée à cet effet par le Parlement est un comble.

Onzièmement : Au plan politique, Ali BONGO ONDIMBA dit qu’il reste ouvert à la discussion. Pourtant c’est le même Ali BONGO ONDIMBA qui estime que le Gabon, sous le règne de son père, n’a pas avancé à cause de « trop de politique ». Aussi demeure-t-il sourd aux sollicitations de l’UFA qui constate malheureusement qu’en trois ans, avec un Ali BONGO ONDIMBA porté à la tête du pays dans les conditions que l’on sait, le Gabon a dangereusement reculé.

Les Institutions ne fonctionnent pas correctement :

Un Gouvernement dont le bras séculier (les Agences entièrement aux mains d’étrangers) est géré par la Présidence de la République avec des Ministères vidés de leurs prérogatives ;
Une Administration trop politisée, réduite à servir de faire-valoir et ignorant la notion de service public. ;
Une Assemblée Nationale réduite à une chambre d’enregistrement car composée de 119 députés de la majorité sur 120 dont 114 du seul PDG et seulement 1 de l’Opposition, puisque le député de l’UPNR supposé opposant vote toujours avec la majorité ;
Une Cour Constitutionnelle au rôle invariable, celui de sauvegarder les intérêts du régime et d’éviter de le mettre en difficulté ;
Un Conseil National de la Communication partisan, opposé à l’accès aux médias publics par les partis politique de l’Opposition, et notamment ceux de l’UFA et spécialisé dans la répression des journaux proches de l’Opposition ;
Une justice confisquée et aux ordres;
Dans le souci de conserver le pouvoir à tout prix, Ali BONGO ONDIMBA et son équipe traînent les pieds pour l’introduction effective de la biométrie dans notre système électoral tel que cela a été décidé en 2006 aux Accords d’Arambo, d’abord pour les élections législatives de 2011, ensuite pour les élections locales de 2013 et suivantes, au point que le Ministre de l’Intérieur continue à tourner l’Opposition en dérision.

A cet effet l’UFA relève pour le dénoncer avec vigueur les manœuvres frauduleuses déjà engagées par les députés, sénateurs et élus du PDG sur toute l’étendue du territoire visant à recueillir des inscriptions sur des listes électorales à partir de bordereaux d’identification et ceci sous le contrôle des autorités administratives locales.

L’objectif visé ici est d’enrôler en priorité les personnes recensées et déjà acquises à leur cause.

L’UFA suit de très près cette situation.

Dans le cadre de la mise en place de la biométrie, l’UFA attend que le gouvernement et la classe politique se mettent préalablement d’accord sur :
1) La définition des termes de référence nous conduisant à l’élaboration d’un cahier de charges à travers :
- les audiences foraines ;
- les délais des audiences foraines ;
- le coût des opérations ;
- le choix de l’opérateur au terme d’un appel d’offres ;
- le type de biométrie.

2) La préparation de la liste électorale avec :
- l’enrôlement ou l’identification ;
- l’authentification ;
- l’interconnexion des réseaux ;
- la sécurisation du code source.

Chers Compatriotes,
Le renforcement de notre Démocratie est plus que nécessaire et urgent pour éviter à notre cher pays le naufrage politique. C’est pourquoi l’UFA s’interroge sur le sérieux de l’intérêt qu’accorde aujourd’hui le pouvoir au Conseil National de la Démocratie.

Toutefois, et sans trop y croire, nous attendons que le pouvoir nous édifie, sur sa volonté de faire du CND « un outil pertinent du dialogue politique » apte à procéder à la gestion optimale du message et des structures politiques dont la garantie de vie incombe à l’Etat de manière équitable.

Mais quelle est cette concertation politique que le pouvoir veut organiser en excluant, à priori, une frange de compatriotes ?

L’UFA affirme que toutes les intelligences gabonaises sans exclusive doivent être mises à contribution pour que la concertation ait politiquement un sens. Tous les compatriotes, de quelque parti politique que ce soit et/ou issus de la société civile doivent y être conviés.

Par ailleurs, quel crédit accorder à une discussion portant sur l’organisation des Partis Politiques après avoir fait adopter, une nouvelle loi sur les Partis Politiques dont la seule fin était d’écarter l’Union Nationale du jeu politique national et le restreindre davantage les libertés démocratiques.

Si la concertation sur la Biométrie, est menée sans la roublardise habituelle du pouvoir, elle ne réglera cependant que le problème électoral.

Tous les autres problèmes du pays restent entiers et nécessitent la tenue d’une Conférence Nationale Souveraine.

C’est pourquoi, pour celle-ci l’UFA exhorte toutes les Gabonaises et tous les Gabonais de toutes les provinces à continuer à s’inscrire toujours aussi massivement qu’à Libreville.

A toutes celles et à tous ceux qui aiment le Gabon qui veulent son épanouissement et celui de tous les Gabonais, nous disons Excellente Année 2013 !

Que DIEU bénisse le Gabon afin qu’il connaisse une Alternance Démocratique!

Fait à Libreville, le 10 janvier 2013


Le Président en exercice,

BOURDES Ogouliguende Jules- Aristide