lundi 26 septembre 2016

Collectif Gabon Démocratie dénonce L’ILLÉGALITÉ de la proclamation de réélection d'Ali Bongo Ondimba


Le 23.09.2016, la Cour Constitutionnelle gabonaise s'est une fois de plus, une fois de trop adonnée à un exercice qu'elle apprécie plus que tout: la tricherie électorale.

Mais cette année est l'année de trop d'autant que la décision qui est rendue dans la nuit du 23.09.2016 est ABSOLUMENT ILLÉGALE.

Notre Collectif Gabon Démocratie inscrit dans la lutte pour le respect de l'Etat de droit au Gabon dénonce avec la plus grande fermeté et rigueur la réélection d'Ali Bongo Ondimba et ce à plusieurs titres.

La modification des résultats électoraux, telle que mise en oeuvre par la Cour Constitutionnelle et les motifs ayant fondé sa décision emporte bien plus de conséquences qu'il n'y parait et oblige tous les acteurs présents au Gabon à marquer le pas sur cette déclaration.

En effet pour justifier de la victoire d'Ali Bongo Ondimba, la Cour, à travers sa Présidente annonce sans état d'âme avoir annulé, à la demande d'Ali Bongo Ondimba les résultats de 21 bureaux de vote de Libreville considérés comme truqués par le Président sortant. CECI EST UNE ANOMALIE GRAVE, UNE VIOLATION MANIFESTE DES TEXTES CONSTITUTIONNELS DE NATURE A FAIRE ANNULER LA DÉCISION LITIGIEUSE. Pris ensemble les art. 83 a) 83 b) et 84 de la loi organique de la Cour Constitutionnelle prévoient que lorsque des scrutins sont annulés, le Ministère de l'Intérieur réorganise les scrutins annulés!!!! Il ne s'agit nullement d'une option, mais d'une obligation légale. En d'autres termes, l'annulation des 21 bureaux de vote devait nécessairement être suivie d'une annonce par le Ministre de l'Intérieur Pacôme Moubelet Boubeya d'un délai au terme duquel de nouvelles opérations électorales devaient être mises sur pied. La proclamation directe de la réélection ne DEVAIT ABSOLUMENT PAS INTERVENIR A CE STADE!!!

Ainsi, une Cour Constitutionnelle qui proclame nuitamment des résultats présidentiels alors que ces derniers ont fait l'objet d'annulation, viole les textes de la loi organique de la Cour Constitutionnelle relatifs au contentieux électoral. D'autant que dans ce domaine, c'est bien la loi organique qui prévaut et non le Code Électoral. En cela l'annonce du 23.09.2016 est une annonce illégale qui ne peut et ne doit emporter de conséquence pour le peuple gabonais, et pour la communauté internationale.

En outre, les conséquences de cette annulation des scrutins de Libreville sont autrement plus graves. Annuler un scrutin sans le réorganiser, c'est retirer aux électeurs concernés le droit de prendre part à la gestion des affaires publiques de la Nation. Plus précisément,en reniant aux électeurs librevillois en cause leur droit de vote, Ali Bongo Ondimba et Marie-Madeleine Mborantsouo leur renient tout simplement la QUALITÉ DE CITOYEN!!! Car qu'est ce qu'un citoyen sinon une personne jouissant des droits civils et politiques ET NOTAMMENT LE DROIT DE VOTE! (Déf. Dictionnaire Larousse). Ainsi, en représailles pour avoir massivement voté pour Jean Ping, Ali Bongo Ondimba et Marie-Madeleine Mborantsouo, décident de façon totalement arbitraire qui est ou non citoyen gabonais??!!!! Ces personnes qui perdent ainsi leur qualité de citoyen se retrouvent de facto mises au ban de la société, de la nation Gabon??!!! Et nous devons laisser stigmatiser et marginaliser des hommes et des femmes qui, en pleine possession de leurs facultés mentales, ont décidé, malgré le climat de tricherie généralisé, d'exercer ce droit qui est reconnu par tous les grands textes universels sur lesquels sont bâties les nations démocratiques de ce monde!!! Ali Bongo Ondimba et Marie-Madeleine Mborantsouo reviennent même sur ce principe universel d'égalité de tous devant la loi!!!

Enfin, la mise au ban des gabonais de Libreville, soulignons-le, pour le seul vote à Jean Ping- REMET TOTALEMENT EN CAUSE L’UNITÉ ET L’INDIVISIBILITÉ DE LA RÉPUBLIQUE GABONAISE!!!Le processus entier du contentieux électoral, vous le savez, a été jalonné de fraudes et autres manigances du pouvoir. Mais la décision du 23.09.2016 est de nature à porter atteinte à ce que le peuple gabonais a de plus cher SON UNITÉ ET SON INDIVISIBILITÉ; Le Gabon est l'un des rares pays d'Afrique composé d'autant d'ethnies différentes et sans avoir jamais connu de troubles ethniques. La paix et l'indivisibilité du Gabon sont un héritage précieux qu'il faut défendre à tout prix.

Aussi compte-tenu de tout ce qui précède, il nous paraît inopportun, voire impossible pour la communauté internationale de s'inscrire dans ce processus de désintégration programmé de l'unité du Gabon.

Il nous paraît impossible que la communauté internationale s'inscrive dans ce climat de peur orchestré par le seul détenteur de la violence d'Etat, faisant ainsi de Libreville et Port-Gentil des prisons à ciel ouvert.

Il nous paraît impossible que la Communauté internationale reconnaisse la réélection d'Ali Bongo Ondimba.
 


Ps : Ci après textes constitutionnels loi organique de la Cour Constitutionnelle : 
Article 83a (loi n°003/03 du 2 juin 2003)
Si les opérations électorales sont déclarées nulles par l’application de l’une des dispositions prévues aux articles 81 et 82 de la présente loi organique, l’annulation s’étend, selon le cas, à toute la section ou à toute la circonscription électorale.
En outre, la Cour constitutionnelle communique, la cas échéant, le dossier au Procureur de la République compétent, qui s’exécute dans les délais requis par celle-ci.
Article 83b (loi n°003/03 du 2 juin 2003)
En cas de condamnation, le ou les coupables et leurs complices sont frappés d’inéligibilité pour la prochaine élection politique.En cas d’annulation des opérations électorales, la Cour constitutionnelle peut également prononcer l’inéligibilité de la ou des personnes impliquées dans les faits ayant entraîné l’annulation.
Article 84 (loi n°13/94 du 17 septembre 1994)

La décision est notifiée aux parties et au Ministre chargé de l’Intérieur qui, en cas d’annulation, prend toutes les dispositions pour le renouvellement des opérations électorales.La personne élue, dont l’élection est annulée, reste éligible à l’élection partielle qui est organisée en conséquence.

Les escadrons de la mort de Bongo-Ondimba Ali (BOA)

 
 
 
 
 

Une œuvre des escadrons de la mort, ce jeune lycéen n'a plus d'avenir
 

 


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